De l'institution au logement

Depuis1980

Le développement social et l'évolution des connaissances ont amené l'état québécois à prendre le virage de l'intégration sociale et à procéder à la désinstitutionalisation des personnes vivant avec une déficience intellectuelle à partir du début des années 80.

Suite à cette avancée, fin des années 80 début des années 90, la plupart des parents qui accueillent dans leur vie un enfant vivant avec une déficience intellectuelle font le choix de le garder dans la famille. L'intégration dans les réseaux scolaires réguliers se développe, de même que la participation aux activités de loisirs municipaux. Les parents sont alors un formidable moteur pour le développement du plein potentiel de leurs enfants et leur intégration à la communauté.

Trente ans plus tard

Ces enfants sont devenus des adultes. Le placement en ressource de type familial n'est pas une option pour eux. Ils ont vécu dans leur milieu familial depuis leur naissance et aspirent à une nouvelle étape de leur développement : un logement bien à eux en milieu sécuritaire, animé d'un esprit communautaire, une formule qui leur permet d'exercer et de développer leur autodétermination dans la mesure de leurs capacités.

Voulant concrétiser la volonté de leurs enfants, des parents s'organisent avec des initiatives locales pour y parvenir. Cette démarche vise aussi à assurer pour le futur un milieu de vie stable bien intégré dans la communauté. Nous avons recensé une vingtaine de projets sur le territoire québécois qui vont dans ce sens dont la moitié ont été réalisés et les autres sont en cours de réalisation.

Ces projets visent à combler le vide entre un hébergement en ressource de type familial ou une ressource intermédiaire, et le logement locatif ordinaire.

Le logement: une opportunité d'évolution et de progression

À ce jour, quelques études ont comparé les avantages respectifs des milieux de vie supervisés (group home, supported living). Bien que peu nombreuses, ces études montrent toutes des avantages de la vie en logement pour les personnes vivant avec une déficience intellectuelle :

• Plus grande utilisation des services courants dans la collectivité;
• Participation à un plus large éventail d'activités sociales;
• Plus grand contrôle dans les activités quotidiennes;
• Plus grande autonomie et plus grande indépendance;
• Plus grande satisfaction et sentiment de bien-être.

Proulx, J. (2011), L’évolution des interventions dans le domaine résidentiel auprès des personnes vivant avec une déficience intellectuelle. Une revue de littérature à l’échelle internationale, Montréal, UQAM, Cahiers du LAREPPS no 11-10, déc.,28 p.
http://www.larepps.uqam.ca/Page/Document/pdf_logement/Cahier_11-10.pdf

Vision - Mission

Vision 

Les personnes vivant avec une trisomie 21 ou une autre déficience intellectuelle ont accès à un milieu de vie structuré et sécuritaire qui leur permet de s’épanouir et de s’intégrer dans la collectivité selon leur potentiel.

Mission

Proposer une solution résidentielle qui convient à des personnes vivant avec une trisomie 21 ou une autre déficience intellectuelle en leur offrant des logements de qualité et du soutien adapté à un prix abordable et ainsi favoriser leur développement, leur autonomie et leur intégration dans le milieu.

Objectifs

• Mettre en place une offre résidentielle qui soit complémentaire aux options existantes pour les personnes vivant avec une trisomie 21 ou une autre déficience intellectuelle, essentiellement les ressources de type familial et les ressources intermédiaires, en offrant des logements abordables et de qualité et un milieu de vie adapté;

• Développer et offrir des services pour soutenir les activités de la vie quotidienne en logement, contribuant au développement des habiletés sociales et de l'autonomie et offrant des moyens de contrer la solitude et l'ennui;

• Assurer la pérennité du milieu de vie;

• Obtenir la collaboration et travailler avec l'ensemble des parties prenantes au projet;

• Recevoir des dons, legs ou contributions en argent, en valeurs mobilières et immobilières aux fins de réaliser les objets de la personne morale.

Valeurs

• Réalisation de soi
  Contribuer à l’accomplissement de soi des personnes vivant avec une déficience intellectuelle.

• Engagement
  Fournir tous les efforts nécessaires à la réalisation du projet.

• Équité
  Offrir une juste répartition des ressources et l'accessibilité aux services.

• Transparence
  Assurer un partage d’informations claires et complètes à tous les niveaux.

• Ouverture
  Prendre en considération la vision des autres et construire sur ce qui nous rassemble.

Conseil d'administration

Le membership de l’organisation comprend deux types de membres:

• Les membres réguliers sont des personnes vivant avec une trisomie 21 ou une autre déficience intellectuelle, ou des proches de ces personnes. Au plus deux membres réguliers peuvent être associés avec une personne vivant avec une déficience intellectuelle;

• Les membres associés forment le second groupe de membres. Ces membres n’ont aucun lien de parenté avec des membres réguliers et sont recrutés sur la base de leur intérêt ou de leur apport à l’organisation.

Le conseil d’administration est formé de quatre membres réguliers sans lien de parenté entre eux et d’un membre associé.

Guy Caron, président

Guy Caron est père d'un jeune homme ayant une trisomie 21. Il est détenteur d'un baccalauréat en sciences agronomiques et d'une maitrise en administration publique. Il a œuvré comme gestionnaire dans l'administration publique québécoise pendant plus de 20 ans, notamment en tant que directeur régional du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ) pour la Mauricie et toujours au MAPAQ comme directeur général de l'inspection des aliments pour le Québec.

Il a participé au conseil d'établissement de l'école primaire de ses enfants dans les années 80 et au conseil d'administration du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et troubles du spectre de l'autisme pour la Mauricie et le Centre-du-Québec entre 1995 et 2000 dont il a assumé la présidence en 1999-2000.

Michel Dostie, vice-président

Michel Dostie est père d'un jeune adulte vivant avec une trisomie 21. Il a obtenu en 1988 un doctorat en génie mécanique de l'Université de Sherbrooke. Chercheur au Laboratoire des technologies de l’énergie d’Hydro-Québec (LTE) de 1988 à 2008, il a été le gestionnaire responsable de ce laboratoire situé à Shawinigan de fin 2008 à fin 2015. Il a aussi siégé sur des comités d’évaluation du CRSNG et du FQRNT. Il a été membre du conseil d’administration de 2013 à 2015 du Centre d'excellence en efficacité énergétique (C3E).

M. Dostie a siégé au conseil d'administration du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et troubles du spectre de l'autisme de la Mauricie et du Centre-du-Québec de 1996 à 2015 à titre d'administrateur et de vice-président. M. Dostie est actuellement membre du conseil d’administration du CIUSSS-MCQ depuis 2015.

Françoise Faille, secrétaire

Françoise Faille est mère de trois enfants dont un présentant une déficience intellectuelle. Au fil des ans elle s’est impliquée dans divers comités et organisations scolaires de l’école primaire de ses enfants : présidence du Conseil d’Établissement, amélioration et recherche de financement du Parc École, activisme pour le développement de l’intégration scolaire des enfants handicapés et pour l’intégration en milieu de travail, par témoignages et conférences auprès de groupements de gens d’affaires.

Madame Faille est diplômée de l’UQTR en Adaptation scolaire et sociale, après avoir obtenu un DEC du CÉGEP de La Pocatière en Techniques d’Éducation spécialisée. Elle a enseigné aux niveaux élémentaire et secondaire puis a assumé pendant quatorze ans le poste de directrice générale d’un CPE.

Nathalie Nociti, administratrice

Nathalie Nociti est mère de deux garçons dont un qui a une trisomie 21. Elle est membre du Regroupement pour la trisomie 21 et s'est impliquée dans des événements pour l'association de Parents d'Enfants Trisomiques-21 Lanaudière. Elle a travaillé en dentisterie en tant qu'assistante dentaire pendant 27 ans et est actionnaire immobilière dans une clinique dentaire. Elle est diplômée de l'Académie Supérieure Limoges en Home Staging et Relooking. Elle a étudié dans les arts et lettres au collège Montmorency.

Richard Wilson, trésorier

Aujourd’hui retraité et professeur associé au département des sciences comptables de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), Richard Wilson est détenteur d’une maîtrise en sciences comptables (1991) et du titre professionnel CPA depuis 1986. Il a été à l’emploi de l’UQTR à titre de professeur au Département des sciences comptables pendant plus de 30 ans, dont 15 ans à titre de professeur titulaire. Il a eu le privilège d’assumer des fonctions d’administration pédagogique pendant plus de 20 ans, de siéger à la Commission des études pendant 5 ans, et de participer à de nombreux comités internes et externes.

M. Wilson a siégé au conseil d'administration du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et troubles du spectre de l'autisme de la Mauricie et du Centre-du-Québec de 1996 à 2015 à titre d'administrateur et de président du comité d’audit (2001-2015).